Un camouflet pour la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, certainement. Mais il s’agit là d’une décision qui surprend à moitié. Le fait qu’elle vienne de régimes d’exception ou de transition comme les militaires au pouvoir dans ces pays aiment s’en prévaloir inquiète un peu plus.
Des arguments il y a à boire et à manger. Le plus saugrenue quand bien même dans l’air du temps est celui de l’influence extérieure. Venant de régimes s’abritant systématiquement sous le parapluie de supplétifs russes … çà peut prêter à sourire. Mais ce sont des décisions souveraines à respecter.

Poussés dehors ?
Dos au mur, surtout pour le Niger qui fait face aux sanctions les plus dures imposées par la communauté ouest africaine, ces pays avaient t ils vraiment le choix ? Les errements et autres hésitations de la CEDEAO ont fait le lit d’une situation devenue intenable pour ces différents régimes militaires. La décision de retrait sonne comme une fuite en avant pour tout au moins s’extirper des engagements pris surtout concernant un rapide retour à l’ordre constitutionnel.
Bénéficiant encore d’un soutien populaire, ces régimes peuvent raisonnablement voir venir … mais jusqu’à quand ?

Une CEDEAO sans idées face à un vent de défiance permanent…
Que fera l’organisation sous régionale prise au piège de ses propres contradictions. Qui prendra le lead politique et qu’en sera le leitmotiv ? Céder au chantage des pays d’une Hypothétique « Alliance des Etats du Sahel » ? Que sera prêt à faire la CEDEAO pour ramener ces pays dans les rangs et est-ce vraiment judicieux ? Ce qui reste de la crédibilité de l’institution se jouera les jours à venir à Abuja et plus certainement à Lomé.